De Pieter Bruegel à Claude Monet, l’été fut pour
les peintres un prétexte à célébrer, malgré l'épuisant
labeur des champs, la joie de vivre et les moissons. Retour des Dessous début septembre.
Bouleversé par la Baignade à Asnières de Seurat, Paul Signac se fit
le chantre éloquent et pourtant lucide du divisionnisme, ce fractionnement
néo-impressionniste de la lumière par petites touches de couleur pure.
Si les influences d’André Derain furent nombreuses et variées, il eut lui-même
un impact considérable sur ses contemporains. Pourtant, pour nombre d’entre
eux, sa peinture n’atteignit jamais les hauteurs qu’ils avaient escomptées.
Henri Matisse opposa, aux tourments des intellectuels de son temps,
la beauté paisible de son art en constante recherche de simplicité et
d'élégance formelle, évitant toute référence autobiographique pour
célébrer prioritairement la beauté du monde et la joie de peindre.
« Le premier homme fut un artiste », écrivit Barnett Newman, dans
une déclaration d’intention qui fit florès. Mais contrairement aux autres
expressionnistes abstraits, soucieux de partager avant tout un contenu
émotionnel, lui éleva la couleur au rang d'acteur majeur de la peinture.