Fondateur de la Confrérie préraphaélite, Dante Gabriel Rossetti
s’en éloigna rapidement, pour aller vers un symbolisme nourri
de thèmes médiévaux rétrogrades. Pourtant, paradoxalement,
c’est dans ses excès mêmes que sa peinture se révèle séduisante.
Si ses œuvres font la fierté de musées internationaux, Henri Le Sidaner est méconnu dans son propre pays.
Pourtant, ses toiles intimistes, à l’atmosphère bleutée,
dégagent un sentiment de mélancolie et d’harmonie.
C’est délibérément que, dans son théâtre du silence, Félix Vallotton
a choisi de nous donner le rôle de voyeurs plutôt que de spectateurs,
histoire de nous mettre dans l’embarras. S’il fut proche des Nabis et
des symbolistes, il n’adhéra jamais totalement à aucun mouvement.
Plus proche du romantisme d’un Friedrich que du symbolisme d’un Rossetti, Arnold Böcklin est pourtant l’un des principaux représentants de ce mouvement,
le peintre qui a le mieux réussi la difficile fusion du rêve et de la réalité, d’une vision
fantastique et d’une représentation figurative, d’un passé fantasmé et du présent.